Kanour Noz , chanteur de nuit en breton, était le surnom que les habitants de Kerroc’h, petit village près de Ploemeur, avaient donné à un pêcheur qui avait l’habitude de chanter la nuit, tout au long de ses sorties en mer. Elodie Jaffré a découvert que cet homme, Louis Le Hirez (1907-1983), était un grand oncle à elle. La chanteuse a souhaité créer un spectacle autour de ce personnage, de sa vie et de son expression. Elle imagine une sortie de nuit et développe un univers autour de lui, seul sur son bateau au milieu de l’océan, avec sa voix.
Elodie Jaffré : chant
Awena Lucas : harpe
Yann Le Bozec : contrebasse
400ème anniversaire de la naissance de Molière
Je ne raconte pas n’importe quoi sur Molière, puisque Molière c’est moi !
C’est à la fois très simple et très compliqué. Molière s’est réincarné en moi. Je meurs quasiment en scène lors de la quatrième représentation du «Malade imaginaire » Après ça je reviens à la vie sous différentes formes tout au long des siècles qui suivent ma mort. Sous la forme d’un perroquet par exemple, aux plumes jaunes et vertes rappelant les couleurs du costume de Sganarelle. Ou encore sous la forme d’un garçon à New York, engagé dans l’armée je pars au Vietnam en 1968, je saute sur une mine, et je meurs. Je reviens à la vie sous forme d’une fillette en Bretagne, à Douarnenez. Je découvre les joies du théâtre le jour où l’on me demande de jouer le rôle de Scapin en classe de cinquième, au collège Jean-Marie Le Bris. Je prendrai des cours de théâtre à la MJC, et poursuivrai des études au Conservatoire d’Art Dramatique à Rennes. Depuis lors, j’ai mis au coeur de ma vie, le plaisir de raconter les gens, le monde, en jouant, en chantant, en écrivant.
Et voilà, la boucle est bouclée. Voilà pourquoi Molière c’est moi !
Avec Nolwenn Korbell
Texte : Françoise Thyrion
Traduction en breton : Sten Charbonneau / Direction Artistique : Michel Valmer